FAMILLE NEUHOLD JOHANN RUTTKAY MARTHA KRISSTITY OU KRISZTITS MARIA 1827 SCHIRA PETER 1874 JOHANN 1877 MATHIAS 1878 FERDINAND 1879
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dimanche 27 avril 2008
lundi 21 avril 2008
SERVICES RENDUS A CABRIS PENDANT LA GUERRE
dimanche 20 avril 2008
CARRIERE MILITAIRE
Joseph Neuhold devant la Mairie de Cabris
et mon oncle Pierre Rouviére
Vice - Consul.
ARTICLES DE PRESSE
ARTICLE ECRIS PAR MARCELLE DUFOUR
LE SECRETAIRE DE MON VILLAGE
La mairie de mon village n'a rien de transcendant avec sa grande façade blanche à l'ombre de ses bons vieux platanes.
Bien simple est l'intérieur : un tapis vert sur la table du "Conseil", 3 bancs de bois qui font la balançoire. Aux murs, le portrait du docteur Belletrud (pauvre cher homme, comme il doit souffrir certains jours)..., quelques photos de l'ancien Cabris ; puis, un grand tableau dans lequel vaches et marchands du Temple sont fustigés par un Jésus plein de colère. Au plafond, des guirlandes d'asparagus désséchés (vestiges de joies défuntes), et, sur tout cela, l'étendue d'une fine poussière grise. Enfin, une vraie mairie de petit village bien sympathique, quand même, avec tout son passé.
Cependant, si certaines choses vous attachent par leurs souvenirs, certains êtres donnent encore plus de poids à cet attachement, par leur coeur, leur droiture, leur dévouement :
Je veux parler de celui qui, depuis quatorze années, fait partie de notre mairie : M. NEUHOLD, secrétaire.
Qui ne connaît sa grande et maigre silhouette que la lutte a marquée ? Quel est celui d'entre nous qui, dans l'embarras, n'est venu lui demander son appui, même durant les heures sombres de la guerre, où plus que jamais il a rendu à chacun, quel qu'il soit, des services inestimables, avec une bonté qui s'est donnée sans compter ?
A toute heure, M. NEUHOLD était là, fidèle au poste, son bon sourire aux lèvres, essayant de faire "l'impossible" pour contenter et les uns et les autres.
Il a donné plus qu'il ne pouvait ; il a donné le meilleur de son coeur.
Mais voilà qu'aujourd'hui, son âge, miné par une santé très précaire, l'oblige à quitter son poste.
Je l'ai appris hier, tandis que le soleil descendait vers la colline teintée de mauve, et j'ai eu le coeur lourd.
A ce moment, plus que jamais, j'ai compris de que cet homme de devoir représentait pour nous tous, qu'il ne fallait pas le laisser partir sans lui dire toute notre reconnaissance. Bien sûr, par l'organe de Mme DE SAINT-EXUPERY, la municipalité lui a rendu l'hommage officiel qu'il mérite ; mais, nous, humbles administrés, voulons aussi lui crier nos regrets.
Trouvez-les dans ces lignes, cher M. NEUHOLD, vous qui, si simplement, avez su vous faire aimer.
Vous faisiez partie de notre petite mairie de village et, quand vous l'aurez quittée, quelque chose manquera...
Avec vous s'estompe un passé. Vous avez vu défiler quatorze ans de labeur, d'espoirs, de chicanes quelquefois, de réalisations. Vous écriviez sur le registre les jolis noms des nouveau-nés et, avec joie, marquiez l'union des couples heureux... Mais, aussi, en regard des noms de ceux qui nous quittaient pour le grand voyage, vous mettiez une croix.
Tout cela, vous l'avez fait durant ces longues années, partageant nos joies et nos peines. Voilà pourquoi, dans nos coeurs, vous serez toujours "Notre Père NEUHOLD" que , malheureusement, trop de cheveux blancs ont envahi.
Prenez votre retraite, paisiblement, votre devoir est plus qu'accompli. Vous avez gagné l'estime et l'amitié de tout un village, un village de crèche, si près des étoiles... C'est son écho que je vous envoie.
Marcelle DUFOUR